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Il s'étudie sans complaisance et constate que sa diction accroche à nouveau lorsqu'il est fatigué ou en colère et il comprend que là encore, c'est une question de contrôle. Le petit garçon décide alors de cesser d'être en colère pour la remplacer par la maîtrise de soi sans baisser la garde et en restant toujours en éveil. Il sait très vite que si on n'en guérit jamais vraiment, il faut apprendre à vivre avec, tenir solidement les rênes et ne jamais faiblir. Il manipule son handicap pour le faire devenir force et non-faiblesse ou tare et il n'hésite pas à prévenir un nouvel entourage, notamment professionnel, qu'il lui arrive de bégayer et il parvient à le faire avec quiétude et volonté. Il décèle facilement ceux qui ont le même métronome défectueux et leur propose ses méthodes pour rétablir l'allure, les mêmes mots revenant inlassablement: tempo, régularité, rythme, domination, maîtrise, confiance. Et c'est ainsi que ce petit chevalier indomptable devenu homme parvient avec fierté à rester maître de son destin, vit et côtoie un bégaiement assumé et devient comédien comme il l'a décidé.
Quick navigation Home Books Audiobooks Documents Enjoy this podcast, and so much more Podcasts are available without a subscription, 100% free. We also offer ebooks, audiobooks, and more, for only R$ 27, 99/month. Description durée: 00:03:58 - C'est une chanson - par: Frédéric Pommier - Le chanteur et comédien Serge Reggiani aurait eu 100 ans aujourd'hui. A cette occasion, nous réécoutons l'interview que Frédéric Pommier avait réalisée avec Olivier Adam, qui vient publier "Des pouvoirs pas super" (Flammarion Jeunesse). Il évoque la chanson "Le petit garçon" (J. Datin/J-L. Dabadie).
L'enfant qui joue au ballon (Live au Circle Royal Bruxelles 2003) "La maturité de l'homme, c'est d'avoir retrouvé le sérieux qu'on avait au jeu quand on était enfant. " Friedrich Nietzsche Deux enfants jouent sur le sol. Un petit garçon et une petite fille de quatre ou cinq ans. Concentrés sur leur jeu. Parfois les sourcils froncés, au bord de l'inquiétude. Ça ne dure pas longtemps. Beaucoup de lumière dans le regard. Visiblement heureux de ce qu'ils sont en train de faire. Un duo de joueurs à des milliers d'années-lumière de leurs parents à quelques mètres d'eux. Plus d'autres adultes. Les deux joueurs ont oublié leur présence. Le monde a disparu autour d'eux. Le temps aussi. Juste là. Un jeu avec les mêmes gestes que le jour précédent? Peut-être. Mais ce n'est pas leur problème. Très loin aussi de la comptabilité des horloges. Pas la première fois qu'ils jouent ensemble. Tous les deux se retrouvent quasiment tous les jours au même endroit, avec les mêmes jouets. Pourtant, rien n'est comme hier.
Il parle alors dans sa tête et, dans ces moments-là, les mots sont toujours parfaitement rangés et fluides et cela le remplit d'un bonheur immense et réconfortant. Pour sa sauvegarde, il choisit l'un des seuls métiers qu'il doit éviter, il veut devenir comédien de Théâtre. Pour sa sauvegarde, il le sent, car cette rage de parvenir à se prouver qu'il en est capable est l'ultime solution à son bégaiement. Il redouble encore d'efforts, et, lorsqu'il s'oblige à déclamer à haute voix, il s'impose avec minutie la recherche de la parfaite allure à adapter par un mouvement discret de sa main, un rythme de son doigt, ou encore la façon imperceptible aux autres de bouger son corps. Son cerveau devient une merveilleuse et discrète partition de musique vocale sur laquelle il doit mettre en place la meilleure interprétation qu'il eut été donné d'entendre. Il manie les synonymes avec une aisance déconcertante afin de remplacer subtilement un mot sur lequel il accroche par un autre plus limpide qui coule dans sa bouche.
Leur jeu du moment est toujours unique. Chaque fois, une nouvelle première fois. Des gosses dans un bidonville en bord de grande métropole? Le jardin d'une villa huppée? Le square d'un quartier bobo? Assis en tailleur sur le parking d'une cité populaire? Deux pauvres petits roms vivant dans une extrême précarité. Encore des gosses de grands bourgeois ou bobos confits de leur culture et persuadés d'être détenteurs de la bonne partition du monde. Des enfants de beaufs pollueurs et consommateurs de télé-poubelle et de Mac do. Quelle géolocalisation sociale pour ces deux gosses? D'autres peuvent répondre à leur place, les ranger sur une étagère de la planète. Les bienveillants ou les salauds ont souvent un point commun: vouloir confiner l'autre dans sa situation de pauvre, de riche, de métèque, d'opprimé, etc. Se situer n'est pas leur souci à eux deux. Beaucoup trop occupés. En voyage dans leur monde. Avec quoi joue le garçon? De sa place, le passager du matin n'arrive pas identifier le jouet dans la main de l'enfant.